Le N°50 des “Cahiers de l’action” de l’Institut National de la Jeunesse et de l’Éducation Populaire est consacré aux Groupements d’Employeurs (GE) dans les secteurs du sport, de l’éducation populaire, de l’animation et de la culture. A cette occasion un débat organisé le 5 juin dernier a réunie autour d’une table ronde composée des coordinatrices Katia TORRES de la Direction des Sports et Angélica TRINDADE-CHADEAU de l’INJEP, Jean-François DRAPERI directeur du CEST au CNAM et rédacteur en chef de la RECMA, les directeurs de Groupements d’Employeurs spécialisés dans le sport et de la culture dont Grégory AUTIER directeur du RNMA et du GE MEDIA et Vincent COTTE directeur du GE culture de Paris.

Problématique relevé lors du Séminaire INJEP :

Dans un contexte de rationalisation des financements, de plus en plus d’associations font le choix de se regrouper entre elles ou avec des collectivités territoriales pour consolider leu fonction employeur.

Ces adaptations nécessaires font face à l’évolution des modèles économiques et d’émiettement de l’emploi caractéristique dans les secteurs concernés et incitent aux formes de mutualisation comme les Groupements d’Employeurs, les SCIC, les SCOP, toutes porteuses de dynamiques collectives.

Durant les échanges, une question centrale est apparue, celle de la coopération des acteurs et de l’articulation à trouver entre intérêt collectif et général (J.-F. DRAPERI).

Principales conclusions :

  • Au-delà du temps partagé (maillage d’emplois à temps partiel), les GE développement de nombreux services: professionnalisation des bénévoles à la fonction employeur, structuration du projet associatif, qualité de l’emploi.
  • Le travail du GE consiste en effet à accompagner la réflexion sur les besoins en compétences et la typologie des emplois correspondants.
  • Les Groupements d’Employeurs permettent également de faire émerger des dynamiques collectives pour porter des projets d’activités sur les territoires. Le GE agit alors comme animateur et acteur du développement local.

Leviers identifiés :

  • La capacité du Groupement d’Employeurs à porter un projet entrepreneurial et à développer des argumentaires économiques.
  • Accès du GE à des compétences rares, l’accompagnement de la montée en compétences des salariés mis à disposition et la mutualisation des fonctions supports.
  • La constitution d’un fonds de garantie pour assurer de façon collective la solidarité financière des Groupements d’Employeurs.
  • L’implication des acteurs sur des logiques territoriales et pas seulement sectorielles, d’où l’intérêt à associer des structures multi-sectorielles pour un meilleur maillage des emploi.

Freins évoqués :

  • La méconnaissance du dispositif Groupements d’Employeurs .
  • L’application de la TVA du Groupements d’Employeurs non adapté en fonction du régime de la structure utilisatrice.